AOP Baux de Provence - Cuvée Aurélia 2018

Histoire : Si vous suivez la « Via Aurelia », antique voie romaine, vous longerez le domaine des Terres Blanches, niché dans un écrin de verdure au milieu des mondialement célèbres Alpilles. C’est en 1968 que l’activité viticole s’est implantée ici, grâce à Noël Michelin, qui, après de nombreux voyages professionnels autour du monde (Asie et Afrique) s’était rendu compte de de l’utilisation excessive d’engrais et d’insecticide dans les plantations d’hévéas et de caféiers.  Ainsi le Domaine des Terres Blanches est cultivé depuis son origine sans engrais chimique, sans insecticide de synthèse, sans désherbant. En 2012, le domaine est racheté par une famille alsacienne, puis par Christian Latouche, déjà propriétaire du domaine de la Vallongue sur le versant opposé des Alpilles. Le domaine des Terres Blanches compte aujourd’hui parmi les plus grands vins de Provence, présent sur les plus grandes tables du monde entier.

Terroir : L’ensemble du domaine est situé sur des épandages de piedmont, issus des roches fossiles qui constituent la chaîne des Alpilles. En bordure du domaine, on rencontre des affleurements calcaires blancs de l’éocène au Nord-Est, tandis qu’au sud affleurent la succession des calcaires et marnes du crétacé qui forment la chaîne des Alpilles. Les trois parcelles au sud présentent une texture argilo-limono-calcaire. Ces sols profonds et de bonne porosité ne craignent pas la sécheresse et sont un substrat idéal pour la culture de la vigne. Les sols situés au nord sont constitués de colluvions reposant sur des alluvions sableuses et caillouteuses. Les horizons superficiels et profonds sont quelquefois séparés par une couche d’argile rouge. C’est un terroir particulièrement intéressant, compte tenu de l’importante surface interne des argiles.

Culture de la vigne : le Domaine des Terres Blanches est cultivé depuis son origine sans engrais chimique, sans insecticide de synthèse, sans désherbant. Seuls, la traditionnelle bouillie bordelaise, le soufre, des algues marines et des essences de plantes sont pulvérisés pour enrayer une éventuelle attaque de mildiou ou d’oïdium. Dès l’automne, les interlignes sont enherbés d’un mélange légumineuses-céréales, qui, broyé avec les sarments sera restitué au sol avant l’été en même temps qu’un compost organique animal. L’hiver, le passage de moutons dans les vignes permet également à la biodiversité de s’enrichir.

Vendanges : Manuelles.

Vinification : Macération pré-fermentaire à froid puis 21 jours de cuvaison. Élevage en barriques neuves pour 1/3 et barriques de 1 et 2 vins.

Cépages : Syrah, Grenache, Cabernet Sauvignon, Mourvèdre.

Dégustation : La robe est d’un beau rouge rubis avec des reflets violacés. Le nez est complexe, associant des senteurs de végétal fin, de santal, de cèdre, aux épices et à un fruité rappelant les fruits rouges, comme le cassis, et la griotte. L’aération amplifie les odeurs précédentes et laisse apparaître une fine touche boisée, vanillée. Ce vin présente un nez équilibré signe d’une matière première mûre et saine. L’attaque en bouche est ample et complexe, la gamme d’arômes rappelle celle du nez, avec les fruits rouges, associés au caractère épicé du vin rappelant la garrigue, la cannelle. La structure tannique est ferme, soulignée par un élégant boisé respectueux du fruit.

Accords Mets et Vins : Gibiers, Gigot d’agneau, fromages.